En 2015, les dirigeants du monde ont mis au point les objectifs de développement durable lors d’un sommet des Nations Unies. Avec pour horizon 2030, l’objectif est de faire bénéficier à tous des meilleures ressources possibles sur la planète. Cela nous encourage à repenser non seulement la manière dont nous consommons, mais aussi comment nous produisons. Ainsi, nous retrouvons des thématiques diverses et variées tels que l’éradication de la faim dans le monde ou bien la promotion d’une éducation de qualité. L’ODD 12, notamment, concerne la consommation et la production responsables. Derrière ce titre se cache de nombreux éléments nécessaires à notre transition environnementale.
Les 17 objectifs de développement durable
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- Pas de pauvreté
- Faim « zéro »
- Bonne santé et bien-être
- Éducation de qualité
- Égalité entre les sexes
- Eau propre et assainissement
- Energie propre et d’un cout abordable
- Travail décent et croissant économique
- Industrie, innovation et infrastructure
- Inégalités réduites
- Villes et communautés durables
- Consommation et production responsables
- Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
- Vie aquatique
- Vie terrestre
- Paix, justice et institutions efficaces
- Partenariats pour la réalisation des objectifs
Ces objectifs de développement durable sont donc un appel universel pour tous les humains. Ils sont bien sûr destinés aux consommateurs, mais aussi et surtout aux entreprises qui ont une grande part à jouer. Le secteur privé est donc fortement encouragé à adopter des pratiques commerciales plus responsables, en assumant un rôle d’acteur clé sur l’économie mondiale.
Cet objectif vise à remettre en question nos schémas de consommation à l’échelle internationale. Son but est d’aborder toutes les composantes qui ont le potentiel de polluer la Terre et de diminuer nos ressources naturelles. Sa réalisation implique une transformation significative de la manière dont nous produisons, consommons et éliminons les déchets de matières à travers le monde. Voici quelques exemples concrets.
La gestion durable des ressources naturelles
Nous le savons, les ressources ne sont pas illimitées. Alors, il parait encore plus important d’agir pour repenser les modes de consommation. Pour ce faire, on peut encourager les entreprises à se procurer de l’énergie « verte ». Cela permettra non seulement de réduire l’impact de l’utilisation des énergies fossiles (centrales à charbon, nucléaire), mais aussi de diversifier le mix énergétique mondial. Aussi, on pense à l’utilisation de matériaux recyclés dans les processus de fabrication. Pour exemple, l’utilisation de fibres recyclées dans l’univers du textile, qui est l’un des pires secteurs au niveau environnemental. Mais encore, la protection de notre écosystème, notamment le plan pour protéger trois millions d’hectares d’aires de conservation dans la forêt amazonienne d’ici 2027.
Le gaspillage alimentaire
L’objectif est de « réduire de moitié le volume de déchets alimentaires produits par habitant ». Cet argument est notamment appuyé en France par l’obligation de valorisation des biodéchets pour tous dès le 1er janvier 2024. Le meilleur reste évidemment de trouver une solution au lieu de jeter les produits. On notera les applications connues Phenix et too good to go qui gèrent les invendus des points de distribution, des marchés alimentaires, des restaurants et des hôtels. Le tri à la source permet également de mieux gérer les déchets alimentaires. En effet, séparer directement ces derniers et organiser leur collecte permettra une prise en charge plus rapide et plus adaptée. Ils pourront pour exemple finir au compostage au lieu d’être incinérés (surtout que les déchets alimentaires naturels comme les épluchures contiennent de l’eau et demandent donc plus d’énergie pour être brûlés).
La gestion des produits chimiques
L’objectif est de minimiser les impacts négatifs des produits chimiques sur l’air, l’eau et les sols. Ceci pour réduire les effets néfastes sur l’environnement et la santé. Ainsi, il faut pousser les industriels à revoir leurs chaines d’approvisionnements pour mieux sécuriser les points de chutes et revoir l’utilisation de certains produits dangereux. Surtout, leur élimination à 100% est importante pour éviter qu’ils ne se desservent dans les courants d’eau. En toute logique, les industriels français sont aujourd’hui régulés par la REP DDS qui les obligent à prendre en compte le chemin de vie entier de leurs produits. Voire même, de revoir la conception de leur produits pour privilégier des matériaux moins nocifs pour l’environnement sous peine d’amendes.
Réduire la production de déchets
D’ici 2030, l’ONU souhaite une gestion plus efficace de nos déchets pour éviter leur élimination en masse et valoriser les boucles vertueuses. Cette transition vers une économie circulaire nécessite des changements significatifs dans notre manière de concevoir et de consommer. Ainsi, le but est d’encourager l’éco-conception des produits, de revoir l’utilité réelle de certains emballages, de réparer nos produits au lieu de les jeter et les remplacer, …. Pour rappel, les secteurs produisant le plus de déchets dans le monde sont avant tout le bâtiment, l’agriculture et les industries. Les ménages représentent également une part importante, mais toujours moins que les entreprises. Par exemple, en France en 2020, le bâtiment produisait 240 millions de tonnes de déchets, les entreprises 63 millions et les ménages 39 millions.
Aller plus loin
Cette transition vers une production et une consommation responsables positionne les entreprises comme des acteurs clés. Le développement de l’ODD 12 se jouera également sur des critères tels que le tourisme durable, la formation et informations environnementales, la politique de subvention de l’énergie ou encore l’adoption de pratiques RSE. En prenant des mesures dès aujourd’hui, les entreprises pourront coexister conjointement avec la préservation de notre planète. Aussi, des indicateurs de suivi sont à disposition pour suivre l’avancée de chacun à différentes échelles :
Les conseils pour s’engager dans l’ODD
Analyser votre impact environnemental
La première étape pour s’engager pour l’ODD 12 est de comprendre votre impact environnemental actuel. On analysera votre production de déchets, mais aussi ce que ces derniers deviennent in fine. Ainsi, on pourra cartographier vos types de déchets les plus communs et cibler les domaines d’améliorations. Pour ce faire, Urbyn vous accompagne à travers un premier audit.
Fixation d’objectifs
Grâce à l’audit réalisé, on fixera des objectifs atteignables à moyens et longs termes. Pour exemple, vos déchets sont actuellement incinérés à 60 % et ne sont valorisés qu’à 40 %. Alors, le but sera de comprendre comment mieux caractériser et mieux séparer vos déchets pour leur offrir un meilleur cycle de fin de vie.
Mise en place d’un plan d’action
Une fois les objectifs fixés, nous pouvons mettre en place un plan d’action concret pour les atteindre. Ce plan sera élaboré minutieusement selon vos ressources et sera suivi d’indicateurs clés pour mesurer votre performance. Ainsi, on saura pour exemple le poids de plastique réellement produit et recyclé, le nombre de déchets alimentaires partis au compostage ou encore la part de carton déviée de l’incinération.
Sources :
