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Qu’est-ce que l’écologie industrielle territoriale ?

28 juillet 2023

L’écologie industrielle territoriale ou symbiose industrielle est une forme d’activité qui séduit de plus en plus les entreprises et les communes. Elle repose sur les piliers de l’économie circulaire et vise à réduire les impacts environnementaux d’un ensemble d’acteurs. Aujourd’hui, Orée nous en annonce 145 en France, dont plusieurs projets encore en développement. C’est ainsi un mouvement qui prend de l’ampleur à travers le monde. Urbyn vous présente aujourd’hui les caractéristiques et les avantages de l’écologie industrielle territoriale pour l’environnement.

Qu’est-ce que l’écologie industrielle territoriale ?

Présentation

L’écologie industrielle et territoriale (EITrepose sur le principe de gestion durable des ressources d’une l’entreprise. Selon les informations de l’Ademe, elle correspond à une optimisation des flux de matières et d’énergie entre les entreprises. Ceci dans une optique de circularité des ressources et de développement de l’économie circulaire. Ainsi, les déchets des uns deviennent les ressources des autres. Le principe est donc de repérer les déchets d’une entreprise, qui pourraient être utilisés comme matière première par une autre entreprise. C’est ainsi que l’écologie industrielle territoriale se développe au sein d’un pôle d’activité regroupant plusieurs entreprises avec une distance très rapprochée. Avec ce dispositif, la proximité est nécessaire afin de réduire au maximum la distance parcourue par les déchets qui deviendront matières premières. Pour exemple, les cendres produites par une centrale électrique seront utilisées comme matière première d’un fabricant de ciment.

Symbiose industrielle territoriale

Avantages

Les avantages de l’économie industrielle territoriale sont nombreux. On peut nommer :

  • Une réduction la consommation de matières premières vierges, ce qui permet d’économiser l’énergie et les matériaux nécessaires à leur création.
  • Une réduction des émissions de gaz à effets de serre grâce à aux déchets qui ne sont plus enfouis ni incinérés.
  • La réduction du coût d’achat des matières premières. Étant donné que ce sont des déchets destinés à la destruction, ces matières premières sont revendues 2 à 3 fois moins chères.
  • L’amélioration de l’attractivité de la zone industrielle grâce à la création de nouveaux emplois.
  • Une réduction considérable des émissions carbone réalisées pour le transport des matières premières, puisque les entreprises sont respectivement très proches.

Comment la mettre en place ?

La mise en place de l’écologie industrielle territoriale nécessite plusieurs étapes. Premièrement, les parties prenantes se retrouvent autour de tables rondes et d’ateliers interactifs pour en apprendre plus sur la méthode. Ceci pour créer un climat de confiance entre les entreprises du même pôle d’activité. Secondement, il faudra identifier les synergies disponibles entre les entreprises. Enfin, le suivi et l’évaluation de la démarche seront intéressants pour comprendre les bénéfices environnementaux réalisés.

En parallèle, les entreprises peuvent s’appuyer sur le référentiel Elipse. C’est un référentiel édité en 2016 par le cabinet Orée (avec le soutien de l’Ademe) qui détaille les pré-requis pour le développement d’une écologie industrielle territoriale. Il présente un cadre commun qui permet aux entreprises d’en apprendre plus sur les réglementations nécessaires, tout en ayant l’opportunité d’auto-évaluer leurs ressources disponibles. À ce jour, le référentiel Elipse recense pas moins de 145 projets en France avec différents stades de maturité : niveau 1 (initier), niveau 2 (lancer), niveau 3 (consolider), niveau 4 (pérenniser).

Exemples de modèles d’écologie industrielle territoriale

Le modèle de Kalundborg

Le site de Kalundborg est l’une des écologies industrielle territoriale les plus connues. Il a été initié en 1960 et ce fut l’un des premiers projets de ce type. Le modèle de Kalundborg est intéressant puisqu’il implique non pas seulement les entreprises, mais aussi les habitants de la ville. Pour exemple, les flux de chaleur créés en trop par la centrale à charbon seront vendus à la raffinerie voisine. Puis, le surplus restant sera rejeté dans les habitations via un système élaboré pour chauffer les maisons. Ce qui permet à la centrale de réduire de 80% sa consommation d’eau et aux habitants de réduire leur facture de chauffage.

La symbiose industrielle en France

En s’inspirant directement du modèle de Kalundborg, la France a également su développer sa propre écologie industrielle territoriale. On en recense pas moins de 150 sur le territoire (109 sont encore en cours d’évaluation). En voici quelques-unes :

  • Eco-Res’PEER (Auvergne-Rhône-Alpes) : niveau 1 initier
  • Parc d’activité d’Erbaiolu (Haute-Corse) : niveau 1 initier
  • Projet ÉCO (Ile-de-France) : niveau 1 initier
  • EAUX Saumur Val de Loire (Pays de la Loire) : niveau 1 initier
  • Eco-Pole Ambition (Provence-Alpes-Côte d’Azur) : niveau 1 initier
  • Plaine Synergie (Grand-Est) : niveau 2 lancer
  • Communauté d’Agglomération de l’Albigeois (Occitanie) : niveau 2 lancer
  • ACTEOCO3F (Grand-Est) : niveau 2 lancer
  • EIT Dunkerquois (Hauts de France) : niveau 2 lancer
  • FE2I (Grand-Est) : niveau 3 consolider
  • ALons’ZI (Bourgogne-Franche-Comté) niveau 3 consolider
  • Synergies (Bourgogne-Franche-Comté) : niveau 3 consolider
  • Circule’R (Charentes-Maritime) : niveau 3 consolider
  • Dupli Ziri (Nouvelle Aquitaine) : niveau 3 consolider
  • E.I.T Gatinais montargois (Centre-Val de Loire) niveau 3 consolider

Carte écologie industrielle territoriale

Bien d’autres sont encore à retrouver via le référentiel Elipse : http://www.referentiel-elipse-eit.org/index.html

Sources :