Bâtiments tertiaires : comment adopter une stratégie efficace de réduction des déchets et de sobriété énergétique ?
Face aux exigences croissantes de la transition écologique, les bâtiments tertiaires sont soumis à une pression réglementaire et environnementale sans précédent. Des leviers majeurs se dégagent pour améliorer leur impact, notamment réduire la production de déchets et diminuer la consommation énergétique.
Ces enjeux, bien plus que des bonnes pratiques volontaires, s’inscrivent aujourd’hui dans une logique de conformité, d’optimisation des coûts, et de performance RSE.
Dans cet article, nous explorons les enjeux liés aux déchets dans le tertiaire avant d’aborder les enjeux énergétiques, pour offrir une vision complète et actionnable aux professionnels du secteur.
Déchets dans le tertiaire : faire du tri un levier stratégique
Une production de déchets massive, souvent sous-estimée

Le secteur tertiaire produit chaque année plus de 11 millions de tonnes de déchets, hors chantiers, selon l’INSEE. Cette quantité résulte de l’activité administrative, des services de nettoyage, de la restauration, ou encore de la maintenance technique.
Quelques chiffres révélateurs :
- Les déchets non dangereux (ou « déchets banals ») constituent entre 77 % et 86 % du total
- Les emballages et consommables bureautiques sont les principaux types de déchets
- En 2022, 79 % des déchets triés ont été valorisés
- Près de la moitié des biodéchets générés pourraient être évités à la source
Une meilleure gestion permettrait de limiter les coûts, les volumes et l’empreinte carbone de ces flux.
Lois, directives et obligations : un encadrement réglementaire strict
La gestion des déchets tertiaires est régie par un ensemble de textes imposant des normes précises :
- Code de l’environnement (L.541-2) : responsabilité complète du producteur jusqu’à la valorisation finale
- Loi AGEC : obligation de tri à la source pour 9 flux distincts (papier, plastique, métal, verre, bois, plâtre, textiles, biodéchets, fraction minérale). Elle complète le Code le l’environnement.
- Directive CSRD : obligation de reporting extra-financier incluant la gestion circulaire des ressources
Des justificatifs obligatoires pour être en règle
La conformité repose sur plusieurs éléments à produire ou à conserver :
- Registre des déchets (type, quantité, traitement, date)
- Rapport de caractérisation des déchets non triés
- Attestation sur l’honneur de tri pour les flux réglementaires
- Attestation de valorisation des déchets collectés
Ces documents garantissent la traçabilité et facilitent l’audit réglementaire.
Construire une démarche circulaire : 6 étapes concrètes
- 1️⃣ Diagnostic initial : identification des sources de production, conformité et coût
- 2️⃣ Définition des priorités : objectifs chiffrés de réduction, mutualisation inter-sites
- 3️⃣ Organisation du tri : contenants adaptés, signalétique visible, filières sélectionnées
- 4️⃣ Mobilisation des collaborateurs : formation, communication, implication des équipes
- 5️⃣ Réduction à la source : limiter les achats à usage unique, privilégier la dématérialisation
- 6️⃣ Suivi régulier : indicateurs de performance, ajustement des actions, reporting
Chez Urbyn, nous avons conçu un guide pratique pour aider les acteurs de l’immobilier tertiaire à reprendre la main sur la gestion de leurs déchets.
Pourquoi se faire accompagner par un expert comme Urbyn ?
Confier sa stratégie déchets à un spécialiste de l’économie circulaire comme Urbyn, c’est bénéficier :
- D’un cadre structurant et conforme aux réglementations
- D’une mutualisation des pratiques sur plusieurs sites ou bâtiments
- D’un reporting clair, actionnable, conforme à la CSRD
- D’un accompagnement pour mobiliser toutes les parties prenantes
Optimiser la consommation d’énergie dans l’immobilier tertiaire

Un secteur fortement consommateur
Les bâtiments tertiaires représentent 17 % de la consommation énergétique finale en France. Cette part importante s’explique par :
- Le chauffage, principal poste (plus de 50 % des usages)
- L’éclairage et les systèmes de ventilation
- Une consommation moyenne de 240 kWh/m²/an, parfois bien plus dans les bâtiments anciens ou mal isolés
Réduire cette consommation est à la fois un enjeu réglementaire et économique.
Le dispositif éco-énergie tertiaire (DEET)
Le Décret Tertiaire, en vigueur depuis 2019, fixe des objectifs progressifs à atteindre :
- -40 % d’ici 2030
- -50 % en 2040
- -60 % en 2050
Les données doivent être reportées chaque année sur OPERAT, la plateforme de l’ADEME. En 2024, 4 bâtiments sur 10 n’avaient pas encore déclaré leurs données, s’exposant à des pénalités.
Passez à l’action : leviers de réduction énergétique
Pour améliorer la performance énergétique, plusieurs actions peuvent être combinées :
- Mettre en œuvre un suivi précis des consommations
- Rénover les systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation)
- Mettre en place une gestion technique centralisée (GTC)
- Impliquer les usagers avec des programmes d’éco-gestes
Ces mesures permettent de détecter les gaspillages, prioriser les investissements et améliorer durablement les performances.
Se faire accompagner par un expert
Des sociétés comme EGREEN offrent des solutions complètes d’efficacité énergétique :
- Audits énergétiques réglementaires et opérationnels
- Suivi des données via des plateformes EMS intelligentes
- Campagnes de sensibilisation personnalisées
- Aide à la mise en conformité réglementaire
Grâce à une expertise technique et réglementaire, les actions engagées deviennent mesurables, concrètes et durables
Réduire déchets et énergie : une approche intégrée pour le tertiaire
Maîtriser ses déchets et sa consommation énergétique dans l’immobilier tertiaire, c’est avant tout adopter une vision globale et structurée.
Les bénéfices sont multiples :
- Réduction des charges d’exploitation
- Conformité avec des normes toujours plus strictes (AGEC, DEET, CSRD…)
- Valorisation des engagements RSE et ESG
- Implication des usagers et amélioration du cadre de travail
La réussite repose sur la collaboration entre les occupants, propriétaires, prestataires et gestionnaires. En mobilisant les bons outils et les bons partenaires, le passage à l’action devient un levier stratégique et durable.